Faiblesse Musculaire : Causes et Traitements

Une personne portant un t-shirt blanc tient sa main droite avec sa main gauche, mettant en évidence une zone rouge et douloureuse au niveau de la paume, symbolisant la faiblesse musculaire ou une douleur articulaire. L'arrière-plan est gris clair et uni.

Cet article examine les types de faiblesse musculaire et discute des nombreuses causes possibles. Certaines sont très courantes, d’autres très rares. Certaines sont bénignes et réversibles, d’autres non. La plupart peuvent être améliorées par l’exercice et la physiothérapie.

Qu’est-ce que la faiblesse musculaire ?

La faiblesse musculaire est une plainte fréquente, mais le terme peut avoir différentes significations selon les personnes : sensation de fatigue, diminution de la force ou incapacité totale à bouger un muscle.

Le terme « faiblesse musculaire » peut décrire trois situations distinctes. La différence entre ces trois types de faiblesse musculaire peut être subtile, et il est possible d’en avoir plusieurs à la fois. Cependant, identifier le problème principal aide les médecins à en déterminer la cause, car certaines affections provoquent un type de faiblesse plutôt qu’un autre.

Faiblesse musculaire primaire ou véritable

Il s’agit de l’incapacité à effectuer des mouvements normaux avec un muscle, même dès la première tentative. La force que le muscle peut exercer est réduite, peu importe l’effort fourni. Le muscle fonctionne mal et devient anormal.

Dans ce cas, les muscles sont souvent plus mous que d’habitude et perdent du volume. Cela peut se produire après un accident vasculaire cérébral (AVC) ou dans le cadre d’une maladie comme la dystrophie musculaire (abordée plus loin). Dans ces situations, les muscles sont réellement affaiblis et ne peuvent plus supporter les charges habituelles.

Fatigue musculaire

Aussi appelée asthénie, elle se manifeste par une sensation de lassitude ou d’épuisement lors de l’utilisation des muscles. Le muscle n’est pas réellement plus faible ; il peut toujours fonctionner, mais l’effort nécessaire est plus important.

Ce type de faiblesse est souvent observé chez les personnes atteintes du syndrome de fatigue chronique, de troubles du sommeil, de dépression ou de maladies chroniques du cœur, des poumons et des reins. Il peut être lié à un ralentissement de l’approvisionnement en énergie des muscles.

Fatigabilité musculaire

Ce terme désigne une faiblesse qui survient après un effort bref : le muscle fonctionne normalement au départ, mais se fatigue très vite et met plus de temps que d’habitude à récupérer. Ce phénomène est souvent associé à la fatigue musculaire, mais il est particulièrement fréquent dans certaines maladies rares comme la myasthénie grave et la dystrophie myotonique.

Quelles sont les causes de la faiblesse musculaire ?

La faiblesse musculaire est généralement due à un manque d’exercice, au vieillissement, à une blessure musculaire ou à la grossesse. Elle peut également être causée par des maladies chroniques comme le diabète ou les maladies cardiaques. D’autres causes possibles incluent les AVC, la sclérose en plaques et la dépression.

Manque d’activité physique

Le manque d’entraînement musculaire (déconditionnement) est l’une des causes les plus courantes de faiblesse musculaire. Il survient souvent en raison d’un mode de vie sédentaire. Lorsqu’un muscle est peu sollicité, certaines de ses fibres sont remplacées par de la graisse. Progressivement, les muscles s’atrophient, deviennent plus mous et perdent en volume.

Chaque fibre musculaire reste aussi forte, mais elles sont moins nombreuses et se contractent moins efficacement. Résultat : un épuisement rapide lors d’activités qui semblaient autrefois faciles. Ce phénomène est réversible grâce à un entraînement régulier et adapté. Avec l’âge, la récupération musculaire est plus lente et l’amélioration demande plus de temps.

La puissance musculaire et la capacité de récupération sont maximales entre 20 et 30 ans, d’où la performance des athlètes dans cette tranche d’âge. Cependant, le renforcement musculaire reste possible à tout âge. De nombreux marathoniens performants ont plus de 40 ans, car l’endurance se maintient mieux que la force explosive.

Vieillissement

Avec l’âge, les muscles perdent de leur force et de leur volume. Bien que cela soit un phénomène naturel, il est frustrant de ne plus pouvoir accomplir certaines tâches aussi facilement qu’auparavant.

L’exercice reste bénéfique : même avec l’âge, il est possible de renforcer ses muscles avec un programme adapté. Toutefois, les temps de récupération sont plus longs, l’équilibre est plus fragile et les os, plus fins, se fracturent plus facilement.

La faiblesse musculaire est un facteur clé de la « fragilité », un état souvent associé aux personnes âgées mais qui peut aussi concerner des personnes plus jeunes. L’exercice est essentiel pour prévenir cette fragilité.

Infections

Les infections et maladies sont des causes fréquentes de fatigue musculaire temporaire, souvent due à une inflammation musculaire. Même si la récupération est généralement complète, une inflammation sévère (comme lors d’une forte grippe) peut entraîner une faiblesse qui dure plusieurs semaines.

Grossesse

Pendant et après la grossesse, des niveaux élevés de stéroïdes dans le sang et une tendance à l’anémie (carence en fer) peuvent provoquer une sensation de fatigue musculaire.

Ce phénomène est normal. Une activité physique modérée reste conseillée, mais il est important d’adapter les exercices pour tenir compte du changement de posture lié à la prise de poids à l’avant du corps.

Maladies chroniques

De nombreuses maladies chroniques peuvent provoquer une faiblesse musculaire, notamment en raison d’une réduction de l’apport sanguin et nutritionnel aux muscles.

  • Maladie artérielle périphérique : Elle résulte d’un rétrécissement des artères, souvent causé par une accumulation de cholestérol. Elle est liée au tabagisme et à l’alimentation. L’apport sanguin aux muscles est réduit, et cet effet est particulièrement ressenti à l’effort. La douleur est souvent plus marquée que la faiblesse, mais les deux peuvent être présentes.
  • Diabète : Il peut provoquer une faiblesse musculaire et une diminution de la forme physique. Un taux élevé de sucre dans le sang (et parfois un déséquilibre des sels minéraux) nuit à la performance musculaire. De plus, le diabète endommage progressivement les petits nerfs qui contrôlent les muscles. Lorsque ces nerfs meurent, les fibres musculaires qu’ils innervaient cessent de fonctionner. Le diabète favorise également le rétrécissement des artères, aggravant les problèmes d’irrigation sanguine.
  • Maladies cardiaques, notamment l’insuffisance cardiaque : Elles peuvent entraîner une fatigue musculaire rapide en raison d’un apport sanguin insuffisant lors d’un effort. Le cœur ne pompe pas efficacement, et l’irrigation des muscles en souffre.
  • Maladies pulmonaires chroniques (comme la BPCO) : Elles réduisent la capacité du corps à capter l’oxygène, ce qui affecte directement la performance musculaire. Un manque d’oxygène entraîne une fatigue rapide, et à un stade avancé, une fonte musculaire peut survenir.
  • Maladie rénale chronique : Elle perturbe l’équilibre des sels minéraux, du calcium et de la vitamine D, entraînant une faiblesse musculaire. De plus, l’accumulation de toxines dans le sang, due à une élimination insuffisante par les reins, peut causer une véritable faiblesse musculaire en plus de la fatigue.
  • Anémie : C’est une carence en globules rouges, qui peut être causée par des règles abondantes, une alimentation pauvre en fer, des pertes de sang, une grossesse, des maladies génétiques, des infections ou certains cancers. L’anémie réduit la capacité du sang à transporter l’oxygène, ce qui fatigue rapidement les muscles. Elle évolue souvent lentement, si bien que la fatigue musculaire et l’essoufflement peuvent s’installer avant même que le diagnostic ne soit posé.

Conditions affectant la stimulation du cerveau vers les muscles

Anxiété : Une fatigue généralisée peut être causée par l’anxiété. Cela est dû à une suractivité du système d’adrénaline (épinéphrine) du corps.

Dépression : Une sensation de lassitude générale et de fatigue généralisée peut également être causée par la dépression.

Remarque : L’anxiété et la dépression sont des affections qui ont tendance à provoquer une sensation de fatigue et une « fatigabilité » plutôt qu’une véritable faiblesse.

Dommages musculaires dus à une blessure

Les muscles peuvent être endommagés de nombreuses façons. La plus évidente est la blessure ou le traumatisme, comme les blessures sportives, les claquages et les entorses. Lors d’une blessure musculaire, un saignement des fibres musculaires endommagées survient à l’intérieur du muscle, suivi d’un gonflement et d’une inflammation. Cela rend le muscle moins fort et également douloureux à utiliser. La douleur localisée est le symptôme principal, mais la faiblesse en résulte aussi.

Médicaments

Certains médicaments peuvent provoquer une faiblesse musculaire et des lésions musculaires en tant qu’effet secondaire ou dans le cadre d’une réaction allergique. Cela commence généralement par une sensation de fatigue et peut évoluer vers des changements permanents si les médicaments ne sont pas arrêtés.

Parmi les médicaments couramment utilisés pouvant occasionnellement causer cela, on trouve :

  • Les statines (utilisées pour réduire le taux de cholestérol).
  • Certains antibiotiques (notamment la ciprofloxacine et la pénicilline).
  • Les anti-inflammatoires antalgiques (comme le naproxène et le diclofénac).

L’utilisation prolongée de corticostéroïdes oraux prescrits ou de fortes doses de stéroïdes (par injection, par exemple) entraîne également une faiblesse musculaire et un amaigrissement musculaire. Il s’agit d’un effet secondaire attendu, ce qui explique pourquoi les médecins évitent autant que possible de prescrire ces traitements sur le long terme.

D’autres médicaments moins couramment utilisés peuvent également causer une faiblesse musculaire et des lésions musculaires, notamment :

  • Certains médicaments cardiaques (comme l’amiodarone).
  • Les médicaments de chimiothérapie.
  • Les médicaments anti-VIH.
  • L’interféron (utilisé dans certains cancers et pour la sclérose en plaques).
  • Les médicaments utilisés pour traiter l’hyperthyroïdie.

Autres substances

  • Alcool : Une consommation prolongée d’alcool peut provoquer une faiblesse des muscles des épaules et des hanches.
  • Tabac : Fumer affaiblit indirectement les muscles en provoquant un rétrécissement des artères, ce qui entraîne une artériopathie périphérique.
  • Drogues récréatives : La consommation de cocaïne et d’autres drogues peut causer une faiblesse musculaire marquée.

Troubles du sommeil

Les problèmes qui perturbent ou réduisent le sommeil entraînent une augmentation généralisée de la fatigue, y compris une « fatigabilité » musculaire. Cela peut inclure :

  • L’insomnie pure.
  • L’anxiété.
  • La dépression.
  • La douleur chronique.
  • Le syndrome des jambes sans repos.
  • Le travail en horaires décalés ou d’autres facteurs externes affectant le sommeil, comme avoir de jeunes enfants.

Causes rares de la faiblesse musculaire

Syndrome de fatigue chronique (SFC)

Le SFC est peut-être déclenché par certaines infections virales, comme la mononucléose infectieuse (virus d’Epstein-Barr) et la grippe (influenza), mais il est mal compris. Les muscles ne sont pas enflammés, mais ils se fatiguent très facilement. Les patients ressentent souvent qu’un effort énorme est nécessaire pour effectuer une activité musculaire qui leur semblait auparavant facile.

Dans le SFC, les muscles ne sont généralement pas atrophiés et peuvent présenter une force normale lors des tests. C’est rassurant, car cela signifie que les chances de récupération complète sont très élevées. Le SFC provoque également une fatigue généralisée, rendant d’autres activités comme la lecture et les interactions sociales épuisantes. Les patients montrent souvent des signes de dépression et de troubles du sommeil.

Fibromyalgie

Cette affection ressemble au SFC, mais dans la fibromyalgie, les muscles deviennent également sensibles au toucher et se fatiguent extrêmement rapidement. Ils ne sont généralement pas atrophiés et conservent une force normale (bien que douloureuse) lors des tests. Les personnes atteintes de fibromyalgie se plaignent davantage de douleurs que de fatigue ou de faiblesse.

Hypothyroïdie (glande thyroïde sous-active)

Dans cette condition, une carence en hormones thyroïdiennes entraîne une fatigue généralisée. En l’absence de traitement, l’hypothyroïdie peut provoquer une dégénérescence et une atrophie musculaires. Cela peut être sévère et difficile à inverser. L’hypothyroïdie est une maladie courante, mais elle est généralement diagnostiquée et traitée avant que des problèmes musculaires durables ne surviennent.

Troubles électrolytiques et déshydratation

Les déséquilibres des sels dans l’organisme, y compris la déshydratation due à un apport insuffisant en liquides, peuvent causer une fatigue musculaire. Cela peut être sévère dans des cas extrêmes, comme lors d’une déshydratation pendant un marathon. Les muscles fonctionnent moins bien lorsqu’il y a un déséquilibre des sels dans le sang.

Maladies inflammatoires des muscles

Les maladies inflammatoires musculaires touchent généralement les personnes âgées et incluent des affections telles que :

  • Polymyalgie rhumatismale (faiblesse et sensibilité des muscles des épaules et des cuisses).
  • Polymyosite et dermatomyosite.

Certaines de ces affections répondent bien aux corticostéroïdes, mais comme mentionné précédemment, ces traitements peuvent également provoquer une fonte musculaire et une faiblesse.

Les maladies inflammatoires systémiques comme le lupus érythémateux disséminé et la polyarthrite rhumatoïde peuvent entraîner une faiblesse musculaire. Dans certains cas de polyarthrite rhumatoïde, la fatigue et la faiblesse musculaire peuvent être les seuls symptômes pendant une longue période.

Cancers

Les cancers peuvent endommager directement les muscles, mais la présence d’un cancer dans n’importe quelle partie du corps peut également entraîner une fatigue musculaire généralisée. Dans les stades avancés, la perte de poids entraîne une véritable faiblesse musculaire. La faiblesse musculaire n’est généralement pas le premier signe d’un cancer, mais elle peut apparaître plus tard au cours de la maladie.

Conditions nerveuses endommageant les muscles

Les affections touchant les nerfs ont tendance à entraîner une vraie faiblesse musculaire. En effet, si le nerf desservant une fibre musculaire cesse de fonctionner, cette fibre ne peut plus agir, devenant molle et finissant par s’atrophier.

Affections neurologiques : La faiblesse musculaire peut être causée par des maladies cérébrovasculaires comme un accident vasculaire cérébral (AVC), une hémorragie cérébrale ou une lésion de la moelle épinière. Les tumeurs cérébrales peuvent également entraîner une faiblesse musculaire. Les muscles partiellement ou totalement paralysés perdent leur force normale et finissent par s’atrophier. Une certaine récupération est possible, mais elle sera lente et peut être incomplète.

Affections liées à la colonne vertébrale : Lorsque les nerfs sont endommagés à leur sortie de la colonne vertébrale (comme lors d’une hernie discale dans le bas du dos ou le cou), une faiblesse peut survenir. Lorsque les disques vertébraux se déplacent, ils exercent une pression sur les nerfs qui se dirigent plus bas dans le corps. La faiblesse affecte uniquement les muscles desservis par le nerf irrité ou comprimé.

Autres affections nerveuses rares :

  • Sclérose en plaques (SEP) : Cette maladie est causée par des lésions des nerfs dans le cerveau et la moelle épinière, pouvant provoquer une paralysie soudaine d’un muscle. Une récupération partielle est possible, mais pas toujours totale.
  • Syndrome de Guillain-Barré : Il s’agit d’une maladie post-virale paralysante qui entraîne une perte de fonction musculaire, progressant des doigts et des orteils vers le haut du corps. La maladie peut durer plusieurs mois, bien qu’une récupération complète soit habituelle.
  • Maladie de Parkinson : Il s’agit d’un trouble progressif du mouvement, touchant principalement les personnes de plus de 60 ans. En plus de la faiblesse musculaire, les patients présentent souvent des tremblements, une rigidité musculaire et des difficultés à initier ou arrêter un mouvement. La dépression et l’anxiété sont également plus courantes chez les personnes atteintes de Parkinson.

Causes rares de faiblesse musculaire

Maladies génétiques affectant les muscles

Dystrophies musculaires : Ces maladies héréditaires affectent les muscles. Elles sont rares, mais la plus connue et la plus fréquente est la dystrophie musculaire de Duchenne. Cette maladie se déclare chez les jeunes enfants et entraîne une perte progressive de la force musculaire dès la petite enfance.

D’autres dystrophies musculaires rares : Certaines se manifestent à l’âge adulte, notamment la maladie de Charcot-Marie-Tooth et les dystrophies facio-scapulo-humérales. Ces maladies entraînent également une perte progressive de force et de fonction musculaire, pouvant conduire à une invalidité.

Sarcoïdose : Il s’agit d’une maladie rare où des amas de cellules (granulomes) se forment dans la peau, les poumons et les tissus mous, y compris les muscles. Cette maladie disparaît généralement en quelques années, mais peut devenir plus grave chez certains patients.

Amyloïdose : Cette maladie implique des dépôts d’une protéine anormale appelée amyloïde dans tout le corps, y compris dans les muscles et les reins, endommageant les organes qu’elle envahit.

Autres causes rares : Certains troubles métaboliques héréditaires peuvent causer des dommages musculaires directs, tels que :

  • Les maladies de stockage du glycogène (où le glycogène, un glucide, s’infiltre dans les muscles et d’autres organes).
  • Plus rares encore, les maladies mitochondriales qui surviennent lorsque les systèmes énergétiques des cellules musculaires ne fonctionnent pas correctement.

Dystrophie myotonique : Il s’agit d’un trouble musculaire génétique rare où les muscles s’épuisent extrêmement rapidement. Les dystrophies myotoniques sont héréditaires et ont tendance à apparaître plus tôt et à s’aggraver au fil des générations.

Affections touchant les nerfs

Maladie du neurone moteur (MNM) : Il s’agit d’un trouble neurologique progressif qui affecte toutes les parties du corps. La plupart des formes de MNM commencent par toucher les extrémités (mains et pieds) et progressent progressivement vers l’intérieur du corps. Cette maladie peut évoluer sur plusieurs mois ou années, mais les patients développent souvent rapidement une faiblesse musculaire profonde et une atrophie.

La MNM touche le plus souvent les hommes de plus de 50 ans, mais des exceptions notables existent, comme le scientifique Stephen Hawking.

Myasthénie grave : Cette maladie rare provoque une fatigue musculaire rapide avec un temps de récupération très long. Les patients peuvent être incapables de garder leurs paupières levées et peuvent présenter une parole brouillée.

Poisons : Certaines substances toxiques peuvent entraîner une faiblesse musculaire et une paralysie en affectant les nerfs. Par exemple :

  • Les organophosphorés (utilisés en agriculture et comme armes chimiques).
  • La toxine botulique (utilisée dans le Botox®). Dans le cas des organophosphorés, les symptômes de faiblesse et de paralysie peuvent être permanents.

Maladie d’Addison

La maladie d’Addison est une affection rare où une sous-activité des glandes surrénales entraîne une carence en hormones stéroïdiennes et un déséquilibre des sels sanguins. Elle apparaît progressivement. Les patients peuvent également développer une pigmentation cutanée inexpliquée. Une perte de poids est fréquente, mais les symptômes sont souvent vagues. La fatigue musculaire peut être légère et constitue souvent un symptôme précoce. La maladie est difficile à diagnostiquer et nécessite des tests spécifiques.

Autres causes hormonales rares de faiblesse musculaire :

  • Acromégalie (excès d’hormone de croissance).
  • Hypopituitarisme (sous-activité de l’hypophyse).
  • Déficit sévère en vitamine D.

Que fera le médecin en cas de faiblesse musculaire ?

Un professionnel de santé commencera par recueillir certaines informations essentielles :

  • Comment la faiblesse musculaire a-t-elle débuté et depuis combien de temps est-elle présente ?
  • S’aggrave-t-elle, s’améliore-t-elle ou reste-t-elle stable ?
  • Y a-t-il d’autres symptômes associés, comme une perte de poids ou un voyage récent à l’étranger ?
  • Quels médicaments ou autres substances ont été pris ? Y a-t-il des antécédents familiaux de troubles musculaires ?

L’évaluation du modèle et de la sévérité de la faiblesse, des symptômes associés, des médicaments pris et des antécédents familiaux aidera à en identifier la cause.

Examen clinique et tests médicaux

Un médecin procédera à un examen pour déterminer quels muscles sont affectés et s’il s’agit d’une véritable faiblesse musculaire ou d’une sensation subjective de fatigue musculaire. Il vérifiera également si les muscles sont sensibles au toucher (ce qui peut suggérer une inflammation) ou s’ils montrent une fatigabilité excessive.

D’autres examens peuvent être nécessaires pour analyser le système nerveux central, y compris l’équilibre, la marche et la coordination. Des analyses de sang peuvent être prescrites pour détecter d’éventuelles anomalies hormonales, des déséquilibres électrolytiques ou des troubles sanguins.

Selon les résultats, un médecin généraliste peut orienter le patient vers un spécialiste afin d’effectuer des examens complémentaires, comme :

  • Études neurophysiologiques pour vérifier la conduction nerveuse et évaluer la communication entre les nerfs et les muscles.
  • Biopsie musculaire, qui consiste à prélever un petit échantillon de muscle pour l’examiner au microscope et détecter d’éventuelles anomalies.
  • Imagerie médicale (IRM ou scanner) afin d’identifier des pathologies sous-jacentes susceptibles d’affecter la force musculaire et son fonctionnement.

Conclusion

Les causes de la faiblesse musculaire sont nombreuses et variées, allant de troubles bénins et temporaires à des maladies rares et plus graves. Heureusement, la plupart des cas de faiblesse musculaire sans cause évidente sont réversibles. Il est rare que la faiblesse musculaire soit le seul signe d’une maladie grave sous-jacente.

Toutefois, une consultation médicale est recommandée en cas de faiblesse musculaire persistante pendant plusieurs semaines, surtout si elle est sévère, localisée, douloureuse ou inexpliquée.